Les Surmas

surma 1
Nous reprenons la parution des photos ramenées par Christian Travers en 2008 de ses voyages en Ethiopie, voici aujourd’hui des généralités sur les Surmas illustrées de 10 photos.

Les Surmas, forment une tribu d’environ 30 000 membres qui vit sur la rive droite de l’Omo. Nous y sommes allés en décembre 2008

Ils sont principalement chasseurs et éleveurs. Leur troupeau tient une place majeure car les Surmas se nourrissent avec la maïs et le sorgho,du lait et du sang de leur bête . Comme chez les massai, une fois par mois au moins, ils transpercent la veine jugulaire de chaque vache avec une flèche pour boire le sang de celle-ci. Par des massages la plaie se referme. Pour se marier l’homme doit disposer d’un troupeau suffisant et la famille doit offrir une soixantaine de vache avant que l’union puisse se concrétiser.  

Avec les Mursis les Surmas ont pour particularité de porter de façon quasi généralisée des labrets. Cet ornement labial est constitué soit d’une plaque circulaire en terre cuite soit d’une pièce de bois trapézoïdale introduite dans la lèvre inférieure incisée après que la mâchoire inférieure aura été débarrassée d’une partie de ses dents. 

L’ouverture de la lèvre croit progressivement avec l’âge et celle du labret que l’on renouvelle autant que nécessaire. Le port d’un labret important honore les femmes qui les portent et sont un élément qui compte pour faire un beau mariage. On dit que cette déformation du visage a pu être d’abord destinée à décourager les marchands d’esclaves d’enlever les femmes ainsi enlaidies. Je doute de cette version en raison de l’isolement et de l’agressivité de cette population et croit plutôt que pour cette société cela a toujours constitué une valorisation esthétique. 

Beaucoup de femmes portent également des ornements incrustés dans le lobe des oreilles. 

Les hommes comme les femmes ont des cheveux courts. Les peintures corporelles, réalisées encore aujourd’hui avec des onguents naturels ont été d’abord destinés à protéger du soleil mais elles sont depuis longtemps devenus des supports d’expression artistique et de mise ne valeur du visage et du corps. 

La colonisation, comme l’évangélisation, d’où qu’elle vienne, ont épargné les Surmas dont le territoire reste encore aujourd’hui peu accessible. Le dieu Tumu qui règle les évolutions climatiques et qui déclenche des pluies salutaires est le seul pouvoir reconnu., mais on ne le vénère pas et on n’en connait presque rien de son vivant. Les Surmas n’implorent pas non plus leurs ancêtres. Ils ne croient pas qu’ils puissent améliorer leur sort. Ils pensent qu’ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes, individuellement, car même si l’on respecte profondément les anciens il n’y a pas de pouvoir politique organisé pour diriger la communauté. 

surma 10

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s