Le fer, encore le fer, toujours le fer…

Le fer, encore le fer, toujours le fer…

Mais jusqu’au 29 mars seulement ! Courez-y vite !

Même si vous avez déjà vu l’exposition Frapper le fer, retournez-y, cette exposition mérite plusieurs regards, vous y découvrirez ce qui vous a échappé la première fois ; n’oubliez pas les vidéos, que vous pourrez revoir tranquillement chez vous sur internet.

Détaillez, dressés sur la pointe de vos pieds, tous les personnages et objets qui rendent si vivants les asen.

Rappelez-vous qu’en Afrique Centrale, des Kuba aux Kongo et aux Luba, les rois bantous eurent le talent de forger, ils furent le forgeron-suprême qui savait manier le marteau-enclume, même objet ayant les deux fonctions. On a retrouvé ces objets dans les tombes royales.

Preuve en est cette aquarelle du capucin Antonio Cavazzi qui évangélisait chez la reine Nzinga vers 1650 aux royaumes de Ndongo et de Matanba proches de l’Angola. On reconnaît le roi à son bonnet caractéristique et sa couronne symboliquement posée sur un coffre en haut à droite ; il forge une lame de hache cérémonielle au son de deux luths…

Je viens d’avoir la chance d’assister au colloque « Anthropologie et archéologie du fer » , j’ y ai appris (peut-être le savez-vous déjà) que le monumental dieu Gou que nous aimerions conserver, a été forgé à partir de fer africain mais que sa longue chemise évasée est faite dans une tôle anglaise !(merci Gaelle Beaujean )

Amusez-vous aussi, au centre des vitrines protégeant les monnaies, à découvrir la fausse monnaie.

Et recherchez où se trouve cette statuette émergeant de bouts de tissus.

Et pour finir,une lukasa, planche de mémoire en parfait état que vous n’oublierez pas

Ce n’étaient que de simples petites notes pour vous pousser à aller goûter au pouvoir du fer…

Légendes : toutes photos, sauf la 3, prises dans l’exposition Frapper le Fer au musée Branly par Christian Travers et l’auteur.

Bibliographie:                                                               
Catalogue de l’exposition Frapper le Fer, l’art des forgerons africains, chez Actes Sud 2019.                                                                             
Antonio Cavazzi de Montecuccolo,Njinga, reine d’Angola, 1582-1663: la relation d’Antonio Cavazzi de Montecuccolo, 1687 (organisation et notes de Xavier de Castro, traduction de Xavier de Castro et Alix du Cheyron d’Abzac), Chandeigne, Paris, 2° éd., 2014.                                                                               
Dans cet important volume on peut trouver de nombreuses planches couleur où sont montrées des scènes de la vie du royaume, avec entre autres, des représentations des armes et outils en usage.

M.N