Coronavirus, sexisme et beauté.
A ce qu’on m’a dit, j’ai :
. Une hypertension artérielle,
. Un diabète,
. 78 ans dans l’année,
. Une intolérance ou une allergie aux divers antipaludéens, les éventuels remèdes miracles.
Pour ces raisons, d’après certains aimables journalistes télé, je n’aurai pas la priorité en réanimation.
Eh bien, je vais vous faire une confidence : je m’en fous !
Parce que je suis toujours passé à travers tout, j’ai toujours survécu à tout, et je ne sens pas venu le moment de changer tout ça.
Dès l’instant zéro, dès la première seconde après ma naissance, jusqu’à aujourd’hui, je vous passe d’innombrables détails, je m’en suis toujours sorti.
Au cas contraire, je dois vous faire une confidence : non, je ne suis pas sexiste.
Malgré mes mauvaises plaisanteries, malgré mes boutades de carabin, malgré mes provocations délibérées, malgré mon air convaincu pour déclarer n’importe quoi qui puisse être désagréable, malgré mon mauvais goût feint, malgré mon mauvais esprit déclaré, malgré la crédulité de certaines (si, si…), non, je ne suis pas sexiste. Je suis même pour une répression bien plus vigilante et bien plus dure que la pratique actuelle.
Mais bon, c’est une confidence. Ne pas répéter, n’est-ce pas ?
Je viens de me délivrer une attestation (gratifiant, hein !) et de faire quatre fois la ballade de l’Île aux Cygnes, au centre de la Seine. Histoire de brûler mes sucres dans l’air le plus sain de la capitale.
J’ai fait comme si j’avais le droit. J’y ai croisé une patrouille de quatre policiers. On s’est regardés. Ils m’ont dit « bonjour monsieur ». Normal. Mais ils ne m’ont pas salué. Il semble que ce soit passé de mode. Il y avait une policière et trois policiers. L’équipe disposait d’un sac noir, un sac de patrouille, quoi.
Devinez qui portait le sac….
Mesdames, vous avez encore du boulot.
Pour ma part, mon grand âge doit bien me donner quelques privilèges. C’est en tout cas ce qui a encore cours dans l’immense majorité des cultures africaines ou asiatiques. On y pense souvent que nous sommes des gens sages. Incroyable !
En Occident, c’est différent : on ne s’étonnera pas de nous voir faire quelques caprices.
Aujourd’hui, vu les circonstances, je choisi les caprices. Il est temps que je m’intéresse sans retenue aux concours de beauté, ces délectables niaiseries que les hommes sérieux ont toujours dédaignées, moi le premier. J’avais tort.
Il est important de rappeler que dans nombre de cultures, la beauté est chose très sérieuse.
Les peuples italien et japonais par exemple sont à n’en pas douter des malades du bon goût et de la perfection pour tout ce qui relève du domaine visuel. C’est incontesté. Et nous trouvons nombre d’autres exemples sur tous les continents !
En Afrique la beauté est partout prééminente pour tout un chacun dès lors qu’elle est économiquement possible. Qu’il s’agisse du choix d’une cravate irrésistible ou de la sculpture d’un masque effrayant. Et c’est particulièrement le cas au Nigeria.
Le très éminent Babatunde Lawal nous explique comment chez les Yoruba la confiance qu’on accorde à une belle personne est telle qu’on peut être certain qu’elle soit dotée naturellement de nombre d’autres qualités (1).
Le tout aussi éminent Herbert M. Cole nous dit quant à lui que chez les Igbo les sculpteurs étaient si attachés à la qualité de leur travail que jamais l’un d’eux n’aurait créé deux masques identiques ou deux figures-autels Ikengas semblables.
Ainsi donc, le non-sexisme, les privilèges de l’âge, l’intérêt réel des concours de beauté, l’indiscutable importance du beau au Nigéria, le droit aux caprices, tout cela m’autorise à offrir à Cent Détours un concours de beauté au Nigéria.
Arbitrairement, j’ai retenu 16 des candidates au dernier concours de Miss Nigeria. Ce fut difficile. Très difficile. Vous verrez tout de suite pourquoi. Et j’ai compris pourquoi la gagnante a été retenue pour le concours de Miss Monde (je me tiens maintenant au courant). Elle fut l’une des cinq finalistes.
Les règles du concours de Cent Détours sont simples :
Chaque adhérent de Détours des Mondes peut voter.
Il ne peut voter qu’une fois mais peut recueillir l’avis des autres personnes confinées.
Il peut désigner jusqu’à trois candidates.
La candidate qui aura recueilli le plus de voix sera Miss Nigeria Détours de Mondes.
Les deux suivantes seront ses dauphines.
Envoyez vos votes à mariette.naboulet@gmail.com AVANT LE SAMEDI 4 AVRIL
Après la proclamation des résultats, Sans Détours dévoilera les visages démasqués de toutes les miss.
Bon concours,
Portez-vous bien.
- Babatunde Lawal, Yoruba, Collection Visions d’Afrique, éd. 5 Continents, Milan, 2012.
- Herbert M. Cole, Igbo, Collection Visions d’Afrique, éd. 5 Continents, Milan, 2013.
16 photos des 16 candidates
Ça va bientôt être le tour de l’Afrique. Pensez à aider celles et ceux qui savent aider!
Choisir ! Quel supplice ! Elles sont toutes si belles!
Trois, c’est bien peu . Et on ne voit pas les corps qui auraient pu aider à départager mais sans doute nous aurait troublé pour la journée.
Du moins on ne doit pas les classer, cela soulage.
Mais puisque la discipline s’impose voici mon choix: Miss Kadunna, Miss Kwara, Mis abuja.
Je suis impatient de voir les masques tomber .
Chut, Ne dites rien à Andrée.
Christian
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Michelle
Mary
Frances
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Sacré Georges !
Moi je vote pour :
1 miss Delta
2 miss Lagos
3 miss Lagos
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J’ai bugué (c’est l’émotion !)
en n° 3 il faut lire miss Niger….
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C’est dur, mais j’ai une préférence pour :
D’abord miss Benué
ensuite miss Katsina
et enfin miss Delta….
Bravo pour la prose de Georges.
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