BENIN : la fête du Vaudou à Grand-Popo
Photographies (Janvier 2007) et texte Christian Travers
Le 10 janvier de chaque année à lieu à Grand-Popo et à Ouidah, et dans bien d’autres villes du Bénin, cette fête spectaculaire. On dit aussi vodoum qui signifie en langue Fon « ce qui ne peut être élucidé, la puissance efficace ».
C’est en 1990 que Nicéphore Dieudonné SOGLO, premier ministre puis président du pays a lancé ce festival afin d’honorer les religions traditionnelles africaines. Il s’agissait pour lui de valoriser dans une Afrique dominée par le christianisme et l’islam les racines africaines exprimées par la densité et les pouvoirs des divinités. Il voulait aussi mettre en valeur les traditions culturelles du pays.
Parmi ces dieux on peut citer :
LEGBA, le messager, qui protège chacun des villages et dont on voit l’effigie à leur entrée, KAKOU, le guerrier redouté,
OGUN le dieu du fer, des forgerons et des chasseurs,
MAMI WATA la déesse des eaux célébrée par les pêcheurs et
ZANGBETO le très important gardien de la nuit qui qui chasse les mauvais esprits et poursuit les voleurs lorsque le soleil se couche.
La date du 10 janvier est devenue celle d’une fête nationale.
C’est l’occasion de célébrer l’harmonie des éléments (l’air, l’eau,la terre, le feu) et d’honorer les esprits de la nature , les dieux (on en dénombre 200) et les ancêtres dans tout l’ancien royaume du Dahomey.
On chante, on danse, on voit des initiés habités par les esprits qui se mettent en transes…
C’est impressionnant et redouté par beaucoup de béninois. La personne qui nous avait amenés nous a laissés sur place sans vouloir nous accompagner.
Crainte des esprits ancestraux ou de son dieu chrétien ?
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