Nous continuons avec Christian notre visite aux peuples de l’Ethiopie, aujourd’hui les AFAR.
Les AFAR: photographies (décembre 2008) et texte de Christian Travers.
Les AFAR, connus aussi sous le nom de Danakil, constituent un peuple de pasteurs semi-nomades, musulmans sunnites, avec une importante survivance de croyances traditionnelles.
On estime cette population à un total de six millions de personnes. Ils vivent principalement en Ethiopie mais l’Erythrée et le territoire de Djibouti en hébergent également un million et demi.
Ils vivent essentiellement de l’élevage dans une zone particulièrement aride et chaude. En journée, dans les zones situées au-dessous du niveau de la mer la température peut dépasser 50°.
Une autre source de revenu provient de la récolte de sel prélevé en plaques dans le lac asséché Assal dans le Dallol. Il est transporté par de spectaculaires caravanes de dromadaires.
On les prétend dangereux car ils considèrent que les pâturages où paissent leurs troupeaux sont leur propriété. Ils sont prêts à les défendre armes à la main. Ils ne connaissent pas les codes de bonne conduite des sociétés sédentaires. Capables d’une grande fidélité et solidarité au sein du clan, ils font prévaloir la loi du talion, « œil pour œil, dent pour dent ».
Il est prudent pour le visiteur de se présenter et de demander l’autorisation de passage…
On distingue parmi eux une centaine de clans rassemblés territorialement sous l’autorité de quatre sultans mais la plupart des conflits sont réglés à l’intérieur des clans.
La circoncision, l’excision et l’infibulation font partie des rites encore pratiqués et le mariage se contracte selon des coutumes qui restent rigides.
L’alphabétisation est quasi nulle et l’homme prend toutes les décisions importantes du couple. C’est lui qui garde les troupeaux de vaches/zébus et de dromadaires, alors qu’il incombe à la femme de surveiller les moutons et les chèvres et aussi de collecter le bois et d’aller chercher l’eau.
Les huttes (appelées agal) aisément démontables sont constituées d’arceaux en bois recouverts de nattes végétales ou le plus souvent aujourd’hui de tissus ou de films en plastique.
Les femmes se couvrent généralement la tête et les seins de tulle noir (shash ou mushal). Elles obéissent en principe au principe suivant : poitrine nue lorsqu’elles sont vierges et châle en coton noir transparent lorsqu’elles sont mariées. La chevelure est finement tressée et parfois agrémentée de perles. D’abondants colliers et des bracelets ornent le reste du corps.