Les Boranas

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Notre voyage chez les peuples d’Ethiopie en compagnie de Christian Travers est près de s’achever avec les Borana.

Les Borana : photographies (novembre 2009) et texte de Christian Travers

Les Borana sont un sous-groupe du peuple Oromo, majoritaire en Ethiopie. Ils sont 200 000 et vivent à l’extrême sud-est du pays, aux confins du Kenya et de la Somalie. Ce sont des éleveurs nomades qui se nourrissent et vendent le lait et la viande. Les hommes ont la responsabilité du choix des pâturages et gardent les vaches et les dromadaires. Les femmes et les enfants prennent soin des veaux et des chèvres. Ils sont musulmans sunnites mais les traditions animistes restent vivaces. L’organisation sociale appelée Gadaa est basée sur une division masculine en quatre classes d’âge. La circoncision et l’excision sont systématiquement pratiquées. Ce peuple est considéré comme belliqueux, jaloux de son territoire étendu et il est encore aujourd’hui peu scolarisé. 

Comme les puits sont rares et profonds ils sont exploités collectivement et nécessitent la formation d’une chaine humaine pour l’approvisionnement humain et faire boire les animaux. Dans ces puits centenaires les bergers boranas puisent l’eau en la remontant par paliers successifs. Ils chantent pour se donner du courage et scander leurs efforts. Les seaux remontent de main en main au rythme de cette mélopée rituelle qui exprime la solidarité de la communauté. Ces sons qui remontent des profondeurs ont donné leur nom à ces cavités : « les puits chantants ». Les familles amènent les animaux pour s’abreuver selon un ordre hiérarchique immuable. Il en est de même pour les animaux mais par une sorte d’inversion en dignité, ce sont les dromadaires qui boivent en dernier car leurs besoins sont jugés moins impérieux.

C’est dans cette région, à El Sod, que se trouve le beau lac de Chew Bet. Celui-ci contient une boue noire que l’on fait sécher pour en extraire le sel. Des hommes à l’aide de pieux défoncent le sol pour en extraire cette boue. Ils sont nus, protègent leurs plaies et parfois aussi leurs narines avec de la résine d’encens. Ils plongent pour ramener cette boue puis la mette à sécher au soleil sur la rive. Ce sont ensuite aux mulets ou aux ânes de remonter jusqu’au bord du cratère les 300 m de dénivelé.

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