Les Gurunsi à Tiébélé au Burkina Faso

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 Avant de partir en vacances, terminons notre petite virée en Afrique de l’Ouest avec Christian Travers qui nous emmène visiter des villages gurunsi à l’architecture originale artistiquement décorée par les femmes.

Les Gurunsi à Tiébélé au Burkina Faso
Photos (novembre 2006) et texte Christian Travers

Les Gurunsi (« le fer ne pénètre pas ») qui vivent au sud du Burkina Faso, près de la frontière du Ghana, sont divisés en plusieurs sous-groupes identifiés par leur langue. Parmi ceux-ci les Kassena qui parlent le kassem construisent des case originales et remarquables. Nous les avons rencontrés au village de Tiébélé.
Les Gurunsi sont environ 200 000. Ils vivent de l’agriculture et de la chasse. Ils croient en un dieu unique qui s’est retiré du monde après l’avoir créé.
Le village de Tiébélé comprend de nombreuses cases, étroitement imbriquées autour de cours intérieures. Cette conception a un caractère défensif, illustré par ailleurs par de nombreux détails architecturaux.
Les cases des hommes sont rectangulaires et celles des femmes sont circulaires. Les portes sont toujours orientées vers une cour intérieure. Elles sont très basses et dès qu’on a pénétré dans la case il faut franchir un petit muret qui pour le moins met l’éventuel assaillant en position d’infériorité. Les toits en terrasse permettaient de guetter l’ennemi. Elles sont utilisées pour stocker les céréales à l’abri des animaux et on y dort à la saison chaude. On prépare les repas principalement à l’extérieur, dans les cours, mais dans ces habitations très hermétiques une ouverture est prévue dans une des pièces affectées à la cuisine
Les murs sont élevés par les hommes avec de l’argile mélangée à de la bouse de vache et de la paille. Ils sont ensuite enduits de terre issue de termitières et soigneusement lissés. Les femmes y ajoutent une dimension artistique en y traçant des motifs essentiellement géométriques à partir de pigments naturels issus de végétaux bouillis et de minéraux (chaux, kaolin, latérite, cendre). Un vernis protecteur, à base d’écorce est ensuite préparé afin de recouvrir et protéger les peintures.

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