Suite des articles d’Amélie et David Godreuil :
L’Art Océanien, un art vivant : Episode 3
Le Tapa : Un savoir faire ancestral.
* Ficus comme les Figuiers, dont notamment le banian « Ficus Prolixa » surtout utilisé en Papouasie Nouvelle Guinée et Nouvelle Calédonie car plus résistant et imperméable.
EN SAVOIR PLUS
Après le pelage de l’écorce de l’essence choisie, seul le liber (écorce interne) est conservé. Les restes d’impuretés d’écorce ligneuse étaient raclés avec l’aide d’un coquillage ou d’un racloir en pierre (silex), plutôt d’un couteau de nos jours. La bande étroite ainsi obtenue (souvent moins de 10 cm de large pour du mûrier à papier) sera ensuite mis à rouir quelques jours avant d’être placée sur une enclume pour être battue à l’aide d’un maillet ou battoir à tapa.
Ces maillets en bois dur ou en pierre appelés Ike ou Paoi, souvent de forme ronde en Mélanésie et quadrangulaire en Polynésie, présentent des rainures longitudinales qui écrasent la fibre et l’assouplissent pour obtenir des lés de trente à soixante centimètres environ.
Afin d’obtenir la taille voulue, ces morceaux de tapa pourront ensuite être assemblés les uns aux autres par feutrage (assemblage de lés humides en superpositions et en les frappant ensemble pour imbriquer les fibres entre elles) ou par encollage avec des colles naturelles issues de racines ou de fruits mûrs. Certaines étoffes cérémonielles auraient atteint les 100 mètres de long… (mariage de la princesse Pilolevu à Tonga en 1976).

Photo des pages 12 et 13 du livre « TAPA, écorces et décors d’Océanie », Musée de Nouvelle Calédonie, 2001
Quelques livres de références :




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Photo 1 : © David et Amélie Godreuil