Les ethnies du Triangle d’or en Birmanie

Notre photographe Christian Travers membre de l’association, change de cap !

En route pour la Birmanie et son célèbre Triangle d’Or qu’il a visité en détail en 2013, en rapportant des albums toujours aussi bien documentés.

Les ethnies du Triangle d’or en Birmanie (Myanmar) : Photos (février 2013) et textes de Christian Travers 

On compte officiellement 67 ethnies (150 disent certains) en Birmanie et 200 langues. Le pays est constellé de tribus plus ou moins importantes qui ont souvent conquis une certaine indépendance dans leur région. Leur concentration est particulièrement forte dans ce qu’on appelle « le triangle d’or », zone montagneuse, située à l’est du pays, aux limites des frontières de la Chine (Yunnan), le Laos, et de la Thaïlande. Cette situation, les reliefs et le boisement favorisent tous les trafics et en particulier celui du pavot que l’on transforme en opium

Les pistes étant peu carrossables c’est en avion puis à pied, à partir de Kengtung, qu’il faut aller à la rencontre de la population des villages. 

Plusieurs sujets seront consacrés aux ethnies de cette région. Il s’agira des Akha, des Palaung, des Aki et des Lahu Shi et celui-ci sera donc consacré, plus brièvement à deux autres ethnies rencontrées les Aeng rencontrées au village de PAULONG et les Wa que nous avons vus au village de KOMENA.

Commençons par les Aeng:

Les maisons sont toutes sur pilotis. Les femmes aeng ont une réputation méritée de tisserande. Il est rare de trouver une maison sans apercevoir sur la terrasse une femme entrain de tisser. Ils cultivent sur brulis et élèvent, cochons, volailles, et buffles. 

Ils sont animistes. Les dents de certaines femmes sont laquées de noir et leur bouche est généralement rougie ou noircie par le bétel. Les costumes des femmes à dominante indigo sont assez sobres mais les coiffes en tissu sont agrémentées de cauris ou de graines et de broderies multicolores. Elles portent aussi des bracelets en aluminium et des boucles d’oreilles très colorées. 

… et poursuivons avec les Wa : 

Les Wa ont une terrible réputation. Ils ont d’abord été redoutés comme chasseurs de têtes. Ils ont abandonné cette pratique mais ils continuent à l’occasion de leur pratique animiste à offrir des crânes aux esprits pour fertiliser les sols. Ils se sont ensuite illustrés comme mercenaires pour le compte du Guomintang, la CIA, le parti communiste birman, et dans la rébellion face au gouvernement central. Ils sont aujourd’hui plus paisibles mais après avoir éliminé la concurrence des autres tribus ils sont devenus les rois du commerce de l’opium en livrant la matière première à leurs frères chinois qui détiennent des laboratoires clandestins de l’autre côté de la frontière

Tout le monde fume dans ce village et la femme que l’on voit joyeuse et doucement alanguie a bénéficié des effets apaisants de l’opium. 

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