Haus Tambaran Iatmul à Kanganaman sur le fleuve Sepik

C’est la rentrée ! Nous reprenons nos voyages en Océanie avec notre reporter photographe Christian Travers.

Aujourd’hui révision des fondamentaux de l’architecture du Sepik avec la maison des hommes à Kanganaman, trésor national.

Haus Tambaran Iatmul à Kanganaman sur le fleuve Sepik: Photos août 2008 et août 2017.

La Maison des esprits ou Maison des hommes ou Maison des ancêtres de Kanganaman est sans doute la plus belle et la plus connue de la région du Sépik. Elle a d’ailleurs été classée comme Trésor National par le gouvernement de Papouasie Nouvelle Guinée.

Elle a d’abord été construite au début du XX e siècle et elle a du être restaurée en 1980 après un tremblement de terre qui l’avait endommagée. Cependant la plupart des piliers qui supportent son toit ont une centaine d’années.

Comme toutes les Maisons qui bordent le fleuve elle obéit à une architecture qui tient compte des fréquentes crues du fleuve : puissants piliers et deux étages. Le rez-de-chaussée abrite les larges bancs surélevés où les hommes de chaque clan viennent se reposer, couchés ou assis, discuter, prendre des décisions, sculpter. En raison de leur poids c’est également là que sont entreposés les tambours à fente (garamut). Au premier étage on préserve les sculptures sacrées ou destinées aux touristes et les flûtes. C’est là que vivent les esprits

Les piliers se réfèrent à la mythologie locale et accordent une place essentielle à la représentation des ancêtres et des crocodiles. La Maison évoque le corps de la femme. Les hommes initiés y pénètrent sous une sculpture de la femme primordiale qui se présente les cuisses largement ouvertes. C’est le symbole de la renaissance que connaissent les initiés. 

L’accueil à Kanganaman pour la première visite, est toujours marqué par une danse exécutée sur l’aire cérémonielle, devant la Maison de hommes.
Comme j’ai visité une première fois ce village en 2008 puis en 2017 j’ai pu effectuer des tirages papier des photos prises au premier voyage 
et j’ai pu les distribuer largement. Pour ainsi dire, rien n’avait changé : les mêmes bancs, les mêmes hommes, le même tambour à fente. 
Le remarquable épi faitier : un aigle- crocodile dont le bec se termine par une défense de cochon sauvage tient entre ses serres la femme primordiale 
Une grande et belle peinture peinte avec des pigments naturels sur une écorce de sagoutier. 

1 commentaire

  1. Merci Mariette pour cette publication, et aussi à Eric . c’est sans doute lui qui a eu une bonne idée de rappeler à cette occasion les deux sujets consacrés à Kanangara . J’espère que vos lecteurs attentionnés y trouveront de l’intérêt ! Bonne soirée On t’embrasse.

    Christian

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