Nous continuons avec Christian notre périple papou ; une débauche de magnifiques parures
Les ENGA de Papouasie-Nouvelle Guinée Photos (août 2008 et août 2017) et texte Christian Travers
Les Enga appartiennent à une tribu des Hautes Terres qui porte le nom de la région où ils habitent et qui a pour centre le village de Wabag. Les Enga se distinguent par l’homogénéité de leur langue. et par une cérémonie qui vise à l’apaisement entre les rivalités et donc les guerres entre clans. Ce rituel appelé tee consiste en un échange de cadeaux où les cochons et kina shells prennent la plus grande part. Chaque clan, chaque bigman, pour ne pas perdre la face, doit lors de ces compensations se livrer à une surenchère.
A moment de leur initiation les jeunes garçons participent à une cérémonie pendant laquelle leurs yeux sont lavés avec de l’eau afin que le regard qu’ils ont pu porter sur les femmes soit purifié.
Au cours de leur danse, le suli muli, les jeunes filles sont parfaitement alignées, ce qui exprime la solidarité du groupe et donne une impression de puissance. Chez le Enga, les kundus, les tambours sablier, sont sommaires. Ils ne sont pas sculptés et ne comportent pas de poignées. Ils sont tenus d’une main sur la partie la plus mince et frappés de l’autre pour donner le rythme à la danse. Les grandes coiffes circulaires sont noires et sont composées avec les cheveux des danseuses et des danseurs. Des feuilles et de la mousse sont disposées autour des visages. Chez les femmes les coiffes sont dominées par une grande et unique plume de casoar. Le regard est souligné par une ligne noire au niveau des yeux. Le corps des hommes et des femmes est enduit d’une argile brune. Les jupes des femmes sont composées en fibre naturelle et celles-ci sont agrémentées à la taille par des feuillages.
La danse des hommes est exécutée pour le culte Sangaï célébré au moment de l’initiation des garçons. Les coiffes des hommes sont semblables à celles de filles à ceci près qu’elles comportent souvent une composition de plumes d’oiseaux (aigles, perroquets, oiseaux de paradis) y compris parfois d’oiseaux complets.
Le visage est entièrement teinté de noir à l’exception de la barbe qui ressort en blanc. Les jupes sommaires des hommes peuvent avoir de multiples couches dans leur partie inférieure et leur mouvement au rythme de la danse est particulièrement esthétique.
Les femmes et les hommes portent autour du cou un kina shell unique qui se prolonge par un alignement horizontal de bâtonnets de roseaux (Kao mak). Leur nombre dépend en principe du nombre de cochons sacrifiés à l’occasion d’une cérémonie et c’est un signe de richesse.
La plupart de ces photos proviennent des festivals, ce qui complique l’attribution des ethnies. C’est pourquoi toutes remarques et corrections seront accueillies avec humilité et reconnaissance.









