Et à la demande générale voici le SING SING de KANANGARA vu par Christian Travers !
Photos (août 2008) et texte de ChristianTravers.
Kanangara est un village situé sur une colline qui surplombe la rivière Blackwater qui alimente la Korowari qui se jette elle-même dans le fleuve Sépik.
J’ai eu l’occasion de proposer un sujet sur la Haus Tambaran de ce village (voir dans la catégorie Visages et Peuples du monde du 10 juillet), mais comme nous avons eu la chance d’assister à un Sing Sing spectaculaire dans cette Maison des Hommes et que celui-ci a suscité une certaine curiosité je vous livre ici quelques photos réparties en trois séquences :
– Les préparatifs : habillage et maquillage,
– La danse : rythmée par deux tambours à fente (garamut) et les tambours sablier (kundu),
– La séance photo avec la sélection de quelques danseurs. Une sorte de bonus !
Les préparatifs et la danse sont exécutés au rez-de-chaussée de la Maison des Hommes et les photos finales des danseurs ont été prises à l’extérieur…dans de meilleures conditions d’éclairage.
A Kanangara le maquillage est réalisé exclusivement avec des onguents naturels à base de minéraux et de végétaux. Le maquilleur ne s’est pas séparé de sa fronde, si utile pour chasser les oiseaux.
La cache sexe, la coiffe, le kina shell , le pectoral ont déjà servi mais les feuillages, qui existent en abondance, sont cueillis pour la circonstance. On remarque que la peau du kundu, selon les meilleures traditions, est en peau de serpent.
Les kundu sont tenus grâce à une anse. Chaque danseur dispose du sien et le frappe avec la main.
Un musicien frappe son garamut pour rythmer la danse. Comme beaucoup des villageois c’est un homme crocodile. Il porte les scarifications d’usage et comme la plupart des participants il mâche du bétel (feuille de bétel, noix d’arec, chaux).
Ici le garamut est peint, ce qui est assez rare.