Le Festival des divinités noires au Togo

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 Encore une fête !  Christian Travers nous transporte cette fois-ci à Aneho au Togo à une grande manifestation folklorique, le Festival des Divinités Noires.

Le Festival des divinités noires au Togo
photos (décembre 2010) et texte de Christian Travers

Au mois de décembre 2010, nous avons assisté au Festival des divinités noires au Togo. Il se tient en divers lieux, aux alentours de Aného (qui fut, jusqu’en 1887, la capitale du Togo), à l’est de Lomé et en particulier dans le sanctuaire de Glidji.
C’est un festival qui a tous les caractères d’une manifestation folklorique qu’il faut prendre telle qu’elle est : Il n’y pas l’authenticité de rituels mais il y a du spectacle et la possibilité de découvrir, de valoriser et de maintenir des traditions culturelles fragiles et aussi de préserver l’activité de groupes de danseurs qui en l’occurrence venaient de Côte d’Ivoire, du Ghana, du Bénin, du Mali et du Togo.

Les Dogons venant du Mali nous ont donné à voir leurs danses du Dama et aussi du Sigi qui comme on sait n’a lieu que tous les 60 ans (la dernière 1967 et la prochaine 2027 !). La danse du Dama correspond à un rite funéraire qui permet aux défunts de passer du monde des vivants au monde des ancêtres. Apaiser et honorer l’esprit des ancêtres permet d’obtenir santé, bonheur et richesse. On remarque les masques Kanaga et les masques Sigi. Le premier évoque, reliée par une hampe verticale, les forces telluriques et les forces cosmiques du ciel . Le second qui peut atteindre 10 mètres symbolise la maison à étages des chefs religieux, les hogons. Ces masques sont agités avec une grande amplitude. Le danseur les incline vers la terre sans qu’à aucun moment ils ne doivent la toucher.
Certains danseurs se produisent sur de très hautes échasses qui représentent les longues jambes des génies. C’est aussi une façon de se rapprocher des dieux.

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Les Krobo du Ghana ont présenté la danse Klama, une danse pratiquée annuellement pour la présentation des initiées. Elle révèle la beauté et l’élégance des jeunes filles. Elles font alors la fierté des parents et d’éventuels prétendants qui peuvent être présents à la cérémonie et cette prestation peut être suivie d’une demande en mariage.

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Il s’agit vraisemblablement ici de prêtresses sorties d’un couvent du Ghana.

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La danse du feu (appelée T’bool) des Bassar est interprétée par les initiés et est pratiquée au centre du Togo.

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Avec leurs casques agrémentés de cauris, de cornes de gazelles peintes et de pampilles les danseurs kotumba (nord du Togo) restituent leur danse initiatique. 

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Le spectacle c’est d’abord la possibilité de découvrit une partie des danses et des coutumes des différentes régions d’Afrique occidentale mais c’est aussi de rencontrer une assistance prestigieuse …dont un roi Togbé VIII et son épouse.

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